L’objectif de l’intervention par l’animal
C’est de proposer à ces personnes des stimulations qui préserveront un potentiel d’autonomie suffisant pour le maintien à domicile.
Les personnes âgées, notamment celles vivant seules, peuvent perdre l’envie de garder un rythme quotidien (se lever, se laver, faire à manger, communiquer, etc.).
Elles ne mettent plus de sens à leurs activités, ne donnent plus de valeur à ce qui n’est plus partagé, elles perdent leur « utilité sociale ».
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A travers les activités proposées, les objectifs sont de :
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Rompre l’isolement social,
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Dynamiser et moduler le rythme quotidien,
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Travailler et/ou maintenir l’autonomie,
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Valoriser la personne dans des activités variées et stimulantes.
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Les aptitudes visées sont très souvent liées entre elles :
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La mobilité, en donnant du sens à une promenade ou du travail à pied avec le cheval et travailler la marche, l’équilibre et le maintien des capacités physiques en donnant de sens et un objectif aux sorties.
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Le langage, l’expression, la communication, entre la personne et l’animal, avec l’intervenant ou l’entourage et la famille ou encore avec d’autres personnes rencontrées lors des sorties et attirées par l’animal.
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La mémoire. Dans un premier temps en ravivant les souvenirs anciens grâce à des souvenirs en lien avec d’anciens animaux de compagnie ou de leur vécu du travail avec le cheval, puis au fur et à mesure des séances, travailler sur les souvenirs proches, le nom de l’animal, la mémorisation des consignes, les activités réalisées, les personnes rencontrées lors des sorties…et ainsi maintenir autant que possible le lien temporel avec la réalité.
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la motricité, stimuler la personne surtout ce qui lui permet de conserver la capacité d’effectuer les gestes du quotidien: brosser et caresser le cheval pour la motricité fine, pour la mobilité du poignet, se pencher pour lui brosser les membres et travailler l’équilibre et la verticalisation,
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l’apaisement, l’animal permet à la personne de créer des liens affectifs en dehors de tout code social, elle peut se laisser aller spontanément à des gestes affectifs, elle peut donner du sens à l’envie de faire plaisir à l’animal et ainsi de se donner un rôle, une fonction. L’animal toujours reconnaissant lui renverra spontanément l’affection reçue.
D’autres objectifs peuvent être mis en place en fonction des demandes et besoins individuels. Il n’y a pas de limite à l’adaptation de l’animal et du professionnel, car l’animal pour une personne demandeuse est toujours source d’apaisement, d’affection, de plaisir et un stimulant instantané
La personne âgée en structure d’accueil
La personne âgée, notamment si elle est nouvellement admise en structure, présente généralement une diminution de ses capacités physiques et/ou cognitives, elle éprouve alors une perte au niveau de son autonomie fonctionnelle psychosociale.
Ces régressions ont souvent des répercussions au niveau psychoaffectif. Cette nouvelle situation la perturbe, elle se sent diminuée et perd son rôle social actif.
L’objectif principal de la médiation par l’animal est alors de regagner l’estime de soi. Cette estime de soi passe par le maintien de l’autonomie fonctionnelle, par une stratégie de stimulation globale sur les plans cognitif, physique, psychologique, social et sensoriel.
Par l’animal, l’intervenant encourage l’optimisation des capacités fonctionnelles, la personne exerce sa liberté de choix et manifeste ses préférences parmi une panoplie d’activités à réaliser.
Il s’agit donc de proposer des activités significatives pour le l’intervenant professionnel mais également sources de plaisir.
Les activités et objectifs proposés sont les mêmes que ceux cités précédemment pour les personnes vivant à leur domicile, mais sont adaptés en fonction du degré d’autonomie dans l’activité.
La motivation du résident est stimulée par le réconfort de l’animal et le côté ludique de l’intervention qui laisse la place à la spontanéité du geste et aux rires. L’animal amuse et procure du plaisir, ce qui crée des liens affectifs avec la personne ainsi qu’avec l’intervenant et les membres de l’équipe encadrante qui participent à l’intervention.
L’animal constitue, pour la personne en perte d’autonomie, une excellente source de volonté pour fournir les efforts nécessaires à l’accomplissement d’activités et d’exercices nécessaires au maintien, dans la mesure du possible, des capacités et aptitudes globales.
4 février 2015
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